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Récit de la visite du duc de Mantoue à la famille royale anglaise à Saint-Germain-en-Laye
- 20
- Pièce
- 19 mai 1704
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Il [le duc de Mantoue] m’avait prié de savoir du Roi si S. M. ne jugeait pas à propos qu’il allât à Saint Germain en Laye voir le roi et la reine d’Angleterre. S. M. m’avait ordonné de lui dire qu’il en était le maître, pourvu qu’il y allât comme partout ailleurs sous le nom de marquis de San Salvador et sans qu’il fût question d’aucune cérémonie. Il envoya, le 17, le marquis d’Elfian complimenter Leurs Majestés britanniques et demander le jour et l’heure auxquels il pourrait les voir et convenir avec mylord Pertz, gouverneur du roi, à qui j’indiquai au marquis qu’il devait s’adresser, de la manière dont il serait reçu. Le lendemain, le roi d’Angleterre l’envoya complimenter à Luxembourg par un de ses premiers gentilshommes de sa chambre et la reine par le comte de Molsa, son premier écuyer.
[…]
[p. 171] Le lundi 19, nous fûmes à la cour d’Angleterre avec le même nombre de carrosses et de la même manière que nous avions été à Versailles. En arrivant au château de Saint Germain, nous montâmes d’abord, et sans nous reposer dans aucun appartement, à l’audience, par le grand degré, ayant été reçus à la descente du carrosse par le comte Molsa seul, à cause [p. 172] de l’incognito, et Leurs Majestés britanniques l’avaient choisi préférablement à un autre parce qu’il est italien. Comme je n’avais aucune fonction dans cette audience, je marchai derrière avec les courtisans du prince sans affecter aucune distraction. Nous nous trouvâmes dans le cabinet du roi. Le jeune roi, debout, avait son chapeau sous son bras, et ayant la droite sur la reine sa mère, qui avait à sa gauche, en retour, la princesse d’Angleterre. Le roi et la reine attendirent en leurs places le marquis de San Salvador, sans s’avancer pour le recevoir ; après les révérences réciproques et un compliment du roi fort court, la reine prit la parole en italien et, après une conversation d’environ un quart d’heure, elle convient avec ce prince d’une plus longue entrevue, et plus libre, quand elle viendrait au couvent des Filles de Sainte Marie de Chaillot, où elle va souvent. Ensuite, le prince prit congé de Leurs Majestés britanniques ainsi que Molsa nous avait dit, en montant le degré, que c’était l’usage de leur Cour, et le roi et la reine avancèrent jusqu’à la moitié du cabinet, qui à la vérité n’est pas fort long, pour le reconduire. Dans le moment qu’il eut fait la révérence pour s’en retourner, il présenta les gens de qualité de sa suite et, ayant aperçu en sortant du cabinet que la reine me faisait l’honneur de me parler, il revint et lui dit, me prenant par la main, que le Roi n’avait pu lui faire un plus grand plaisir que de me mettre auprès de lui pour l’accompagner, parce que j’étais son ancien ami – il voulut bien m’honorer de cette expression – et que tout ce qui était commis à mes soins se retrouvait toujours arrangé et exécuté à la perfection. En revenant de Saint Germain, il s’arrêta à la machine de Marly qui se trouve sur le chemin et qui n’est pas une des moindres choses à faire voir aux étrangers pour leur donner une idée de la magnificence avec laquelle le Roi a fait tout ce qui a pu embellir ses jardins. »
Le Tonnelier, Louis Nicolas, baron de Breteuil
- 7
- Pièce
- 9 juillet 1704
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Le 9 juillet, il alla à l’audiance du roy d’Angleterre, conduit et presenté par mylord Pert, premier gentilhomme. Le roy le receut debout et, ayant fait 2 révérences profondes, il luy parla en ces termes, qui furent expliqués par le sieur Petit de la Croix :
Sire, la réputation des grandes qualités de Vostre Majesté m’a fait désirer d’avoir l’honneur de luy rendre mes profonds respects comme au véritable et légitime roy de la Grande Bretagne. Je souhaitte, Sire, de tout mon cœur, que les généreux soldats qui sont fidèles à Votre Majesté la puissent bientost accompagner en ce beau royaume. C’est avec le feu roy Jacques 2d, d’heureuse mémoire, que nous avons fait la paix qui dure encore à présent. J’ay veu dans l’ambassade que j’ay fait en Angleterre un nombre infini de braves gens qui m’ont marqué un grand désir de voir Vostre Majesté sur son trosne. Je joins mes vœux aux leurs et prie très humblement Vostre Majesté de m’honorer de ses ordres.
Le roy répondit qu’il luy estoit obligé de son honesteté et des vœux qu’il faisait pour luy, que si le ciel permettait qu’il fut un jour en estat de luy en témoigner sa gratitude, il le ferait avec un fort grand plaisir.
Le fils de l’envoyé eut aussy l’honneur de saluer Sa Majesté britanique.
Ensuicte, il passa chez la reine, qu’il salua profondément et luy fit à peu près le mesme compliment qu’il avait fait au roy. La reine répondit qu’elle souhaiterait d’estre un jour en Angleterre pour estre plus en estat de faire du bien à son maistre et à luy. Il répliqua : Tout voyageur arrive à bon port qui a Noé pour pilote et qu’elle estoit en bonnes mains.
Il eut en ce moment l’honneur de saluer la princesse. Il luy dit qu’il luy souhaittait bientôt un roy qui en fit une grande reine. »
- 568
- Pièce
- 15 mars 1700
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ce jourd’huy quinziesme mars, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, soussigné, Henry Edouard, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Henry Thorol, officier dans les trouppes de Sa Majesté britannique, et de Jullienne Aschetonne, ses pere et mere, de cette paroisse, le parein serenissime prince Jacques, fils de tres haut et tres puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et tres haute et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, et prince de Galles, la mareine haute et puissante dame madame Bulkeley, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques P.
J. Bulkeley
L. Ineses
De Benoist »
- 6
- Pièce
- 28 mai 1718
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Aiant esté informé qu’en attendant nos ordres, le scellé a esté mis sur les effets et papiers de la feu reine nostre très honorée mère dans son appartement au château de Saint Germain en Laye le 7 du présent mois de may par les officiers de la justice dudit lieu, nostre intention est que ledit scellé soit levé incessamment, en présence de nostre cousin le comte de Middleton, grand chambelan de Sadite Majesté, de monsieur Sheldon, nostre vice chambelan, de monsieur Dillon, lieutenant général des armées du Roy très chrestien, et de monsieur Dicconson, trésorier de la feu reine, par lesdits officiers de justice, et que, sans faire aucun inventaire des effets ni examen particulier des papiers contenus sous ledit scellé, ils examinent seulement en levant le scellé si tout se trouve dans l’estat où il estoit quand ils l’y ont mis et qu’ils en prennent acte, et qu’ils laissent après cela le tout entre les mains des quatre personnes cy dessus mentionnées pour en disposer selon les ordres et les instructions que nous leur envoions. Donné à nostre cour à Urbino le 28 may 1718.
Jacques R. »
Prévôté de Saint-Germain-en-Laye
Acte de confirmation du prince de Galles dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye
- 469
- Pièce
- 19 juin 1697
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Du mesme jour, a esté confirmé dans la chapelle du chateau vieux de ce lieu par monseigneur l’archevesque de Paris, tres haut, tres puissant prince Jacques François Eduard, prince de Galles, fils de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Hirlande, et de tres haute et puissante princesse Marie d’Est, duchesse de Modenne. »
- 623
- Pièce
- 22 septembre 1702
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Le vingt deuxième septembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abé Igleton, aumônier de Leurs Majestez brittanique, né du même jour, en et de légitime mariage de Thomas Sacville, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et Elizabeth Darel, ses père et mère, auquel a esté imposé le nom d’Edouard par très haut et très puissant Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine Catherine de Midleton, gouvernante de la princesse d’Angleterre, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du consentement de messire Antoine Taillardat, prêtre, vicaire dud. lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
K. Middleton, T. Sacville
J. Ingleton
A. Taillardat, vic. de Saint Germain »
- 671
- Pièce
- 26 décembre 1710
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Le même jour, a été baptisé par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye, Richard François, né ledit jour en et du légitime mariage de haut et puissant seigneur Richard Talbot et de dame Charlotte Talbot, ses père et mère, de cette paroisse, le parein très haut, très puissant et très excellent prince Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine très haute, très puissante et très excellente dame Anne de Vucley, épouse de hault et puissant seigneur Jacque, duc de Berwick, pair et mareschal de France, Grand d’Espagne, chevalier des ordres de la Jartierre et de la Toison d’Or, général des armées du roy, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, le roy parein, la mareine, le père et ledit curé ont signé.
Jacques R.
A. Berwick
Talbot
P. Ronchi
De Benoist »
- 437
- Pièce
- 11 juillet 1696
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Du mesme jour, a esté baptizé sous condition dans la chapelle du chateau vieux par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier du roy d’Angleterre, Edouard Jean, né en legitime mariage le vingt quatre du mois de juin dernier, fils de Henry Therelle, lieutenant, et de Jullienne Haston, ses pere et mere, le parein haut et puissant prince Jacques François Edouard, prince de Galles, fils de tres haut et tres excellent prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres haute et tres excellente princesse Marie d’Est, princesse de Modene et reine d’Angleterre, ses pere et mere, lequel a signé en presence et du consentement de maistre Estienne Coppin, vicaire de l’eglize royalle et paroissialle de ce lieu de Saint Germain en Laye, revetu d’etolle et de surplis.
Jacques P.
P. Ronchi
Coppin, vicaire »
- 610
- Pièce
- 1er juin 1701
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, ausmonier de Leurs Majestez britanniques, Edouard, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Roger MacElligott, brigadier de l’armée de Sa Majesté britannique, et de Catherine Fitsgerarlde, ses père et mère, le parrein sérénissime prince monseigneur Jacques Edouard, fils aisné d’Angleterre, prince de Galles, fils de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse de Modène, reine d’Angleterre, la mareine haulte et puissante dame madame Middleton, lesquels ont signé en présence et du consentement de monsieur le prieur, qui a apporté les saintes huiles.
Jacques P.
K. Middleton
P. Ronchi
De Benoist »